Texte paru dans: / Appeared in: Glossa |
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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction ~ (Très approximatif) |
Analyste: Jérémie
Bigorle On connaît mai l'Espagnol Juan Hidalgo, probablement le plus important musicien de son temps, à la fois inventeur d'instrument (le clavi‑harpe) et compositeur (de zarzuelas, l'un des premiers) ‑ dont le tandem avec Calderon constitue le pendant ibérique de celui formé chez nous par Lully et Quinault. Mais le nouvel album de l’Accademia del Paciere se veut moins un portrait monographique qu'une invitation à la flânerie dans ce XVIle siècle musical espagnol nourri à la tradition et au folklore. Il s'inscrit dans là continuité du précédent intitulé (Lasidas y las vueltas» (« Choc », voir Classica no 164) centré sur la rencontre du baroque et du flamenco. Le stylé ténor Juan Sancho prend le relais des mains d’Arcangel dans ces arias tour à tour langoureuses, élégiaques, ou résolument dansantes lorsque s'y mêlent les accents populaires, notamment mauresques. On y trouvera aussi des plages purement instrumentales témoignant de leur rayonnement, comme dans cette Passacaille du Napolitain Falconieri où se mêlent éléments hispaniques et nouveau style de violon italien. Voix de velours et main sur le coeur, Juan Sancho joue les « hidalgos » à la perfection dans « La noche tenebrosa », mais pourrait se lâcher davantage dans «Ay, que me muero de zelos » et « Trompicavalas Amor » où l'on attendait une débauche de « r » roulés et un abattage digne de Don Juan. D'autant que l'art espagnol d'alors (les sculptures sacrées !) possède ceci de singulier que la surcharge indécente d'ornements ne nuit jamais à la vérité de l'expression, à sa grandeur. Fahmi Alqhai mène la danse avec un art des atmosphères toujours aussi confondant.
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