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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction ~ (Très approximatif) |
Analyste:
Ivan A.
Alexandre Fin 1976, un jeune chef de choeur formé à Cambridge, dont les Vêpres de Monteverdi et un premier album Purcell ont déjà fait une vedette, se tourne vers Handel. Coup d’essai, coup de maître que ce Dixit Dominus d'une inspiration fervente, d'une virtuosité à couper le souffle. Et confirmation d'un art choral sans exemple. Les décennies passent. Chef et ensemble réenregistrent par deux fois
le Dîxit Dominus (la
dernière au mois de septembre 2014, en ligne sur le site monteverdi.co.uk).
Ce premier jet reste un modèle de cohésion, d'architecture, de charme que
n'égalera pas toujours la conscience historique des suivantes. En 1976, les
violons (modernes) vibrent encore, les sopranos de même, que le diapason à
440 oblige à « flûter » les si bémol du Gloria. Quant aux solistes,
leur classe et leur personnalité (« De torrente » par le duo
Palmer‑Marshall) rachètent Peu après, la même équipe exhume The ways of Zion do mourn, anthem large et grave composé à Londres trente ans presque jour pour jour après le Dixit romain, et destiné aux funérailles de la reine Caroline, si chère au cœur du musicien. Intimité palpable dans cet autre Diapason d'or qui sacre le futur sir John Eliot roi des terres handéliennes. Ces débuts sont pourtant des adieux. Alors qu'il enregistre l'anthem et l'oratorio Israel in Egypt pour Erato, le chef abandonne les cordes métalliques du Monteverdi Orchestra pour le boyau des English Baroque Soloists révélé simultanément dans Acis and Galatea chez Archiv. Un nouvel âge commence. Minces
bémols ‑ le maintien des programmes originels (seul lr,bref anthem royal
Zadok the Priest complète le Dixit) de durée modeste; et une
notice indigente, sans livret. Rien, évidemment, qui gâche un plaisir
inaltéré depuis bientôt quarante ans. |
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