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Outil de traduction ~ (Très approximatif) |
Analyste: Jean‑Luc Macia Si la discographie des cantate allemande s'étoffe, depuis deux ans, à un rythme impressionnant, le disques majeurs ne sont pas légion Celui‑ci se distingue non par ses interprètes, honorables mais par l'une des trois oeuvres à l’affiche: une cantate fondée sur un choral composée à Leipzig par Heinichen. Cet ancien élève de Kuhnau (le prédécesseur de Bach) à la Thomasschule se lançait en 1009 dans une page ample (près de trente minutes) et inventive. Dans la sonate d'entrée, le choral apparaît aux hautbois au‑dessus d'un dialogue instrumental animé, puis on passe d'un choeur madrigalesque évoquant les premières cantates de Bach à des arias da capo italianisants (superbe déploration du ténor avec violon solo, duo tonique soprano/alto avec choeur), au fil d'une oeuvre sereine qui demande au Seigneur de ne pas oublier ses serviteurs à l'heure de leur mort. La beauté de cette cantate tient à cet amalgame réussi entre les divers styles qui traversaient alors la musique sacrée allemande. Le petit effectif instrumental et quatre chanteurs (assurant soli et choeurs) placent leur lecture sans emphase sous un bel éclairage spirituel. "La
cantate écrite par un Telemann de vingt‑trois ans, d'une légèreté savoureuse
avec ses deux arias et ses quatre duettos pour soprano et basse, et celle de
Graupner pour soprano et orchestre (dont des flûtes lumineuses), que
Veronika Winter affronte avec une voix bien blanche, sont plus brèves et
plus banales. Le quatuor soliste, sans briller spécialement, se montre
partout correct, accompagné par un orchestre mobile et chatoyant. Une
quatrième cantate aurait été la bienvenue mais L’Arpa Festante a préféré
compléter le disque par une longue Ouverture de Telemann. |
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