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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction ~ (Très approximatif) |
Analyste: Guillaume
Bunel C'est l'un des événements de la première année du règne de François ler que ce disque choisit d'évoquer: le sommet de Bologne (1515) réunissant le roi et le pape Léon X, suite à la bataille de Marignan, il y a tout juste cinq cents ans. Les sources ne nous renseignent pas sur la nature des répertoires chantés lors de cette occasion, durant laquelle les chantres de la chapelle du roi se joignirent à ceux de la chapelle du pape. Aussi c'est à travers un choix d'oeuvres de Jean Mouton que les ensembles Diabolus in musica et Clément Janequin, également réunis pour l'occasion, ont choisi d'évoquer cet événement. Chanteur à la cour de France, compositeur très renommé dont la musique était, semble-t‑il, particulièrement prisée du pape, Mouton aurait été présent lors du sommet. Certains de ses motets font directement référence au roi ou au pape. Les autres, dont les liens avec l'événement semblent moins évidents, offrent du moins un aperçu de la diversité des techniques pratiquées par Mouton: motet pluritextuel incorporant un cantus firmus profane ‑ Antequem comedam suspiro ‑, canons de formes raffinées.
Quant à la messe Quem dicunt homines, parodiant un motet qui relate la désignation de Simon Pierre par le Christ comme le chef de l'église catholique, elle constituerait une affirmation subtile de l'autorité du pape. Si les motets chantés a capella révèlent une superbe homogénéité des deux ensembles, des phrasés d'une rare délicatesse, la messe ainsi que les motets accompagnés à l'orgue montrent une légère raideur. Les voix semblent alors plus inertes, et peinent à trouver un équilibre juste.
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