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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction ~ (Très approximatif) |
Analyste: Roger‑Claude Travers Enveloppé par les étoffes et les velours légers de l'Ensemble 415, Gaetano Nasillo faisait chanter et danser en 2004 un florilège de concertos de l'école napolitaine (cf no 525, Cinq Diapason). Revoici l'album, glissé en bonus d'un récital chambriste dévolu à des compositeurs plus ou moins attachés à la cité parthénopéenne pendant plus d'un demi‑siècle: à une extrémité la petite Sinfonia 3a a due viole (sans grand relief) composée en 1699 par Rocco Greco, à l'autre la Sonata 4a per violoncello publiée en 1769 par un certain Pericoli.
L’intérêt historique de ces exhumations ‑ certaines partitions n'avaient jamais quitté les archives des conservatoires napolitains ‑ réjouira les musiciens comme les spécialistes. L’interprétation un peu moins, peut‑être. Gaetano Nasillo nous lasse. Il unifie le long récital dans une ligne raffinée et retenue ‑ ascétique et terne, diront les grincheux. Le continuo sage ne l'aide guère. La sonate de Porpora tourne à vide. Un espoir apparaît avec la curieuse pièce de Giulio De Ruvo (Tarantella‑Romanella‑Tarantella) concentrant l'attention sur le registre expressif de l'instrument.
Le meilleur arrive avec les Toccate de Supriani, proposées successivement dans leur version primitive pour violoncelle seul, puis ornementées. Savourant les charmantes petites notes rapides, doubles cordes et diminutions, Nasillo laisse enfin pénétrer un mince rai de lumière, sans se départir d'une constante humilité dynamique. Tout cela reste bien tiède. La note est une moyenne entre les deux albums réunis.
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