Texte paru dans: / Appeared in: |
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Naxos
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Challenge Classics |
Appréciation d'ensemble: | |
Analyste:
Ivan A. Alexandre Somme de la pensée formelle selon Handel, l’Opus 6 a été publié en 1740 sous le titre de Douze grands concertos à sept parties pour cordes et basse continue. Mais le manuscrit porte témoignage qu’au moins quatre de ces concerti grossi, lorsque le compositeur les glissait entre les actes de ses oratorios, recouraient à un pupitre de hautbois. Qu’à cela ne tienne! s’est dit Kevin Mallon, ajoutons les hautbois, mais aussi, dans tel ou tel numéro, une flûte (tour à tour à bec et traversière), étoffons la basse, cherchons la couleur par l’instrument. Sans ostentation d’ailleurs: vents et cordes pincées se bornent scrupuleusement à doubler les violons — en une seule occasion le hautbois s’émancipe pour chanter le thème des variations du Concerto n°12. Jeu subtil. Tout à coup, le Concerto en la mineur cousine avec la Suite en si mineur de Bach. L’Air du Ré mineur gagne une tendresse inédite et l’ensemble du recueil s’efforce d’échapper à la monotonie. Car elle guette, la monotonie. Que n’a-t-on à la couleur des vents joint la couleur des passions ! Tout va son chemin sans ivresse ni délicatesse. Les fugues errent sans
but, les allegros marchent comme à l’école, la Polonaise du Mi
mineur paraît interminable, le Hornpipe du n°7 refuse de
danser comme la Sicilienne du n°9 de chanter... Pas un
mouvement ne se révèle par son caractère. De la couleur, et de l’exquise,
mais à quelle fin ? Quant à la technique, elle n’excède jamais l’acceptable
et se dérobe même souvent lors des passages solo. Encore une heureuse idée
perdue. |
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