Texte paru dans: / Appeared in:
Harmonia
Mundi |
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Appréciation d'ensemble / Overall evaluation : | |
Analyste: Bertrand Dermoncourt La prise de son, bénéficiant de l’acoustique moelleuse de l’Air Studio de Londres, et la rondeur instrumentale de l’ensemble La Nuova Musica font d’abord penser à un remake contemporain des disques de l’Academy of-St-Martin-in-the-Fields période Neville Marriner. La plasticité de certains passages lents du choeur (comme le « Juravit Dominus » dans le Dixit Dominus d’Antonio Vivaldi) joue d’ailleurs la carte de la bonne version « confortable ». Mais vite on tombe de haut: l’absence d’expression, de contrastes et théâtralité « baroque» transforme ces oeuvres si inventives en pensums. Un comble! Rarement les deux Dixit Dominus n’auront sonné avec autant de platitude. En comparaison, Robert King passerait pour un dangereux excité. Et il y a malheureusement pire encore que cette prudence un peu désespérante : ce sont les voix. Chaque intervention soliste des membres de choeur est un véritable supplice, et la prestation de Lucy Crowe dans In furore est également bien gênante : son manque d’aigus aurait dû lui interdire de se risquer à interpréter ce motet virtuose. Retour indispensable aux versions Piau (avec Dantone, Naïve) ou Ciofi (avec Biondi, Virgin) dans In furore, à Gardiner (Erato) ou Fasolis (Arts) pour le Dixit Dominus de Haendel, et à King (Hyperion) pour celui de Vivaldi. Après notre dé- ception à l’écoute d’il pastorfido de Haendel (voir le n° 142 la critique de PhilippeVenturini) par David Bates et La Nuova Mu- sica, on s’interroge : ce jeune ensemble est-il bien distribué dans ce répertoire italien ? La réponse semble déjà assez évidente : c’est non... | |
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