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Outil de traduction (Très approximatif) |
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Analyste: Jérémie Bigorie LE CHEF ITALIEN RINALDO ALESSANDRINI, GRAND SPÉCIALISTE DE MONTEVERDI, NOUS PLONGE DANS UN JEU D'OMBRES ET DE LUMIÈRES ENSORCELANT.Fort de quelque trente cinq années de fréquentation du corpus des madrigaux, Rinaldo Alessandrini livre, quelques mois après Leonardo García Alarcón (Alpha, CHOC dans Classica n°187), son propre épitomé de la poétique monteverdienne. Là où l'Argentin, avec ses Sept péchés capitaux, avait constamment en ligne de mire la descendance du recitar cantando des Cavalli et consorts, le créateur du bien nommé Concerto Italiano nous plonge dans le creuset culturel d'où naquit le miracle musical nommé Claudio Monteverdi, une lampe à huile à la main : aussi cette Nuit, choisie comme thématique, dispense-t-elle ses jeux d'ombres et de lumières. Placé en concurrence avec lui-même dans toutes les pièces sélectionnées, Alessandrini est d'une rare constance. Les chanteurs, certes, ont changé, mais Hor che'l ciel e la terra conserve ce tempo étiré et ces phrasés décantés qui, seuls, parviennent à faire entendre le silence en musique. L'écrin instrumental, plus suggestif, fait l'économie du clavecin au profit du théorbe dans l'ultime Tanto della salute. La variété des accents fait du narrateur du Combattimento (l'excellent Raffaele Giordani) un microcosme d'humanité, tandis que l'ensemble à cordes ouvre l'imaginaire de l'auditeur (trot du cheval, appels de trompettes, heurts des armes et armures). À la rondeur, à la lumière tamisée des Arts Florissants (Harmonia Mundi) répondent ici des éclairages noirs et ocre qui tisonnent les affetti, ce qui ne nous empêche pas de garder une tendresse particulière pour le Lamento della ninfa de Figueras et Savall (Astrée). Davantage de mouillé dans la prise de son n'aurait pas été un luxe, mais cette Nuit conserve intacts tous ses sortilèges... sous l'emprise desquels on ne souhaiterait jamais sortir. |
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