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Appréciation d'ensemble:
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Outil de traduction (Très approximatif) |
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Analyste:
Luca Dupont‑Spirio Jean‑François Lattarico le rappelait dans son Air du catalogue consacré à l'opéra vénitien (cf. nº 655): avec Giasone de Cavalli, Orontea est le plus grand succès du genre au XVIIe siècle. Les deux livrets d'Andrea Cicognini commencent d'ailleurs leur carrière simultanément, en 1649 ‑ année de baraka pour l'auteur! Toutefois, si Cavalli signe déjà la musique de Giasone, on doit alors celle d'Orontea à Francesco Lucio, dont la partition s'est perdue depuis. Cesti, Toscan passé par Venise, ne produit sa version qu'en 1656 à Innsbruck, pour la cour de Ferdinand III. Trente-cinq ans après l'enregistrement d'Orontea par René Jacobs (HM 1982), il était temps qu'une nouvelle version rafraîchisse notre écoute. Celle d'Ivor Bolton, captée en 2015 à Francfort, a plutôt tendance à la refroidir. Phrasés secs de l'orchestre, tactus sans vie du continuo, voix sans texte et sans couleurs : pour trois heures de chef-d'oeuvre, pas un vrai moment de plaisir, ni même une alternative séduisante aux idiosyncrasies qui limitaient l'équipe de Jacobs. Paula Murrihy pourrait proposer dans le rôle-titre une ligne plus longue que, jadis celle d'Helga Müller-Molinari ; elle n'en possède même pas la faible rondeur, et sa scène à la fin de l'acte Il offre un récitatif gris entre deux airs de sommeil sans douceur. Xavier Sabata, que la comparaison avec l'Alidoro chanté par Jacobs ne devrait pas faire pâlir, n'est guère plus expressif sur la plage suivante, malgré des accents artificiels qui trahissent son manque de souffle et de chair. Dans le « Mie pene » de Giacinta à l'acte III, Kateryna Kasper peine à lier deux notes, tandis que face à elle Guy De Mey, déjà Aristea en 1982, a perdu fraîcheur et souplesse. Et Simon Bailey surjoue le caractère bouffe de Gelone, quitte à escamoter les notes. Une parution qui serait fort dispensable, si elle n'obligeait à réécoute une oeuvre grandiose. |
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