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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Sophie Roughol Pour ces petits motets à quatre voix d'une élégance infinie, le même chefbaryton‑théorbiste et harpiste Nicolas Achten a totalement renouvelé son équipe, instrumentistes comme chanteurs, à l'exception notable et heureuse du ténor Reinoud Van Mechelen, fidèle à l'ensemble de ses débuts. Pour une bien étrange musique... Si vous aimez classer les styles dans de jolis tiroirs, passez votre chemin. Sans quoi, vous goûterez cette confusion plaisante des catégories : les tessitures sont bien françaises, comme les tournures mélodiques et leur préciosité, mais l'orchestre est ultramontin, violons à l'unisson des voix mais alto indépendant, flûte ou hautbois solo par touches, écriture enrichie d'ornementations y compris dans des récits souvent accompagnés. Cette coexistence d'un ton français et d'une volubilité harmonique et ornementale ensoleillée est la touche d'un Fiocco plus généreux que princier, qui se laisse parfois aller à une virtuosité toute vivaldienne (comme dans le Laudate pueri qui entrera au répertoire du Concert Spirituel). Un tel oecuménisme musical pourrait faire craindre que trop de mélange des goûts tue le goût. La fermeté de l'écriture, indéniable, l'en préserve. Pour rendre justice à cette imagination, il faut de la rigueur : l'enthousiasme se laisse parfois déborder par la surcharge ornementale, comme dans le verset « Tartarus ater » du motet marial O beatissima virgo Maria. Dans cette pâte sonore, dont les Scherzi Musicali épousent la sensualité de la matière, Van Mechelen pourvoit la lumière idéale et nécessaire. |
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