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Appréciation d'ensemble:
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Outil de traduction (Très approximatif) |
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Analyste:
Jacques Meegens Les manuscrits d'Europe centrale deviendraient‑ils le nouveau terrain de jeu des musiciens en quête de répertoires originaux ? Deux mois après le disque de La Morra sur Petrus de Grudencz (cf. no 654), la Cappella Mariana se consacre au Codex Specialnik, colossale anthologie tchèque d'environ deux cents œuvres sacrées de la fin du XVe et du début du XVIe siècle. Les répertoires, exception faite d'une gravure (très) partielle par l'ensemble Hilliard au début des années 1990, restent inédits. Aux côtés d'Isaac et de Finck, de la génération de Josquin, on y retrouve Petrus de Grudencz (pas enregistré ici) et Johannes Touront, contreparties slaves d'un Dufay et d'un Ockeghem. La sonorité de l'ensemble animé par Vojtech Semerad est étoffée, façon Capilla Flamenca ‑ bien qu'à voix mixtes‑, souvent a cappella, parfois rehaussée colla parte par un petit groupe de sacqueboutes, cornets et orgues. Des voix précises, toutes en sobriété, énoncent les superbes entrelacs polyphoniques tissés par les compositeurs de ce début de Renaissance. Un Gloria d'un ton enjoué cite la ballade Se la face ay paie de Dufay (une belle trouvaille !), et contraste avec un Miserator de Finck, solennel et hiératique, ou un Pane Boze bud' pri nas porté par la richesse de l'effectif vocal et instrumental. Mais Vojtech Semerad n'a pas le même souci du détail que le regretté Dirk Snellings, âme et fondateur de la Capilla Flamenca. Les merveilles d'inter-prétation qu'il déploie se trouvent ternies par quelques différences de justesse entre voix et instruments (Nas mily svaty Vaclave), là par des fluctuations de rythme au début d'un Discubuit Jesus ‑ par ailleurs de toute beauté ‑, ou par des soucis de postproduction (Hosanna copié/collé dans le Sanctus klickovo avec un quart de ton d'écart !). Comment une poignée de défauts si saillants ont‑ils pu se glisser dans un projet si exigeant ? |
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