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Appréciation d'ensemble:
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Outil de traduction (Très approximatif) |
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Analyste:
Jean‑Philippe Grosperrin La jeune cantatrice est de fait rompue aux exigences de cette musique où la virtuosité parle à l'imagination. On reste confondu par la facilité avec laquelle elle déroule d'un souffle infini volatines, festons de doubles croches, dessins bizarres (aria di sdegno de Silla), diminutions vibratiles et trilles simplement hors concours: hosanna ! Ce n'est plus de la voltige, c'est à la fois l'aile de la libellule, le vol du colibri, les heures du jour, avec une recherche sensible et personnelle des couleurs (colorature dans tous les sens, en effet) qui en trouve encore de nouvelles pour Armide abandonnée. Les airs lents ne sont pas moins impressionnants. La déploration funèbre de Rosmiri dans Mithridate est soutenue avec une douceur, une assise et un tact extraordinaires, indemne des pâmoisons d'une Simone Kermes, et l'air pastoral d’Aristée dans l’Orfeo fait chanter la conscience malheureuse avec une poésie entêtante et une parfaite entente avec l'orchestre (superbe tout du long): deux sommets assurément. D'où vient alors la frustration ? Il suffit de comparer l'artiste à elle‑même dans « Mi paventi il figlio indegno ». La vélocité sportive tend ici à devenir une fin en soi, où la fioriture mange un verbe sans consonnes ou mots identifiables ‑ l'esprit démonstratif du bis congédie la « madre augusta » agrippée au trône. L’indifférence de Joan Sutherland faisait certes pire dans Montezuma, et tout dépendra des attentes de l'auditeur. Mais enfin le courroux de Posthumius, les stupeurs d'Octavie hallucinée, Agamemnon évoquant la chute de Troie, la mère de Coriolan aux pieds de son fils sont‑ils nés sous Frédéric pour dissoudre la parole dans un fluide ? Soprane, que me veux‑tu ? La couverture de l'émission renforce d'ailleurs l'impression d'artifice, aggravée par la prise de son, et avec un aigu moins libre s'installent des accès de pathos miaulé. Il est permis de penser que la force particulière à Julia Lezhneva, outre l'étrangeté délectable de son timbre, tient plutôt à son sens de la cosa mentale, au principe de ces architectures qu'à l'attelage qui trimballe Eurydice entre go‑fast et emphases subites. L'occasion d'honorer Graun paraît alors en partie saisie, comme la parcimonie de la notice fait regretter le soin documentaire des albums de Cecilia Bartoli pour le même éditeur. |
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