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Outil de traduction (Très approximatif) |
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Analyste: Damien Colas GRAUN TROUVE ICI À S'EXPRIMER À TRAVERS UN ORGANE D'EXCEPTION. UN PETIT JOYAU. Qui a entendu en concert l'un des grands succès du XVIIIe siècle italien, comme « Mi paventi il figlio indegno » de Graun, a observé comment cet irrésistible art du chant peut faire exploser un théâtre. Avec Hasse, Graun est l'un des plus grands représentants du style galant qui s'achèvera avec Sarti. Cette école mit au point une chimère, mi-voix humaine mi-instrument, et la soumit à une virtuosité époustouflante pour exprimer le dépassement de la finitude humaine et les passions universelles. Pour le mettre en valeur, Julia Lezhneva dispose de moyens impressionnants. La voix est puissante, le timbre, immaculé, rappelle Teresa Stich-Randall. Elle vocalise vite, peut-être trop, et nous sort le grand jeu (des cascades de vocalises sans reprise de souffle, des sauts de très grands intervalles, un trille parfaitement ciselé) en laissant les ornements usés, tels que soupirs, arpèges et pichettati, aux débutantes. Le résultat laisse bouche bée. De la musique de Graun, qui n'est pas forcément inoubliable, on appréciera, dans le registre ébouriffé, l'air d'Agrippina, dans Britannico, mentionné ci-dessus, et celui d'Agamennone dans Ifigenia in Aulide. Dans le registre lyrique, on écoutera avec plaisir le lamento d'Armida et surtout le petit bijou du Il Mithridate, « Piangete, o mesti lumi ». Concerto Köln, totalement engagé aux côtés de la chanteuse, se montre ici sous son jour le plus éblouissant. Les cuistres pourront pinailler sur quelques défauts évidents. La prononciation, talon d'Achille de l'école russe, pourrait être améliorée. Julia Lezhneva gagnerait aussi à interpréter des variations mieux écrites pour elle, et selon les règles du contrepoint de l'époque. Réserves sans importance au regard de l'incroyable culot de cet enregistrement. |
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