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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Jean‑Luc Macia Découvertes en 1999 dans les surprenantes archives de Kiev, ces cantates célébraient l'investiture de pasteurs dans deux des cinq églises de Hambourg, dont Carl Philipp assurait la musique. Leurs livrets ‑ convenus ‑ oscillent entre les vertus des dédicataires et les bontés divines. Les orchestres bombent le torse (trompettes, timbales, flûtes, hautbois, bassons et cordes), les mouvements sont assez concis. Je louerai le Seigneur en chantant (1771) se montre inventive, avec certes l'éclat des grands choeurs alla Johann Sebastian mais aussi des arias superbes, comme celle pour soprano, de style galant, avec une voluptueuse flûte solo (plage 7), ou encore celle pour ténor avec trompettes (plage 9). Les récitatifs théâtraux, l'accompagnato et l'arioso témoignent aussi de la créativité du compositeur. La seconde cantate (Glorifions Le glorieusement) voyait le jour en 1787 quelques mois avant la mort du Bach de Hambourg. Malgré son orchestration chargée, elle est d'une étrange simplicité: choeurs homophones, instruments prévus surtout colla parte, airs parfois schématiques, sauf les deux derniers. De plus, Emanuel reprend quelques morceaux antérieurs, et le premier choeur (précédé d'un accompagnato pour basse) est en fait de Georg Anton Benda! Ces emprunts et le dépouillement de l'écriture témoignent peut‑être de la fatigue d'un musicien de soixante‑treize ans.
Les ensembles
thuringeois qu'anime Bernhard Klapprott ont tendance à surjouer ces partitions
rares avec un surcroît d'éclat et une raideur d'articulation qui ne les flattent
guère. La basse, très exposée dans la seconde cantate, s'avère assez calamiteuse
: elle entame l'oeuvre sur une attaque flageolante et sa grande aria lui pose
d'insurmontables problèmes. Les deux chanteuses sont plus acceptables. Le ténor
Mirko Ludwig sauve la mise grâce à un style parfait, un sens du phrasé
impeccable et un timbre chaleureux, d'une matière nourrie, qui n'est pas sans
nous rappeler, toute révérence gardée, le chant de Peter Schreier à ses débuts. |
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