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Outil de traduction (Très approximatif) |
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Analyste: Philippe Venturin PLEINE DE VIVACITÉ, LA JEUNE FORMATION IL DELIRIO FANTASTICO AFFICHE UNE MATURITÉ IMPRESSIONNANTE. Ces Concertos de Paris tiennent leur surnom non de leur origine mais de leur mystérieuse destination. Vraisemblablement composés à Venise, ils sont en effet arrivés, pour une raison inconnue, à Paris au XVIIIe siècle et garnissent depuis les rayonnages de la Bibliothèque nationale de France. Vincent Bernhardt propose une explication convaincante de leur transfert et rappelle que ces oeuvres sont, pour l'essentiel, des copies « arrangées (et raccourcies) de concertos [...] aujourd'hui conservés à la Bibliothèque nationale de Turin ». Elles ont d'ailleurs fait l'objet d'enregistrements, partiels, déjà par I Musici et I Soliste Veneti et Claudio Scimone, puis par Rinaldo Alessandrini et son Concerto Italiano (Naïve, 2003) dans le cadre de l'Édition Vivaldi. Il faudra attendre 1999 pour disposer d'une intégrale, signée Modo Antiquo et Federico Maria Sardelli (Tactus). Ces concertos sans solistes pouvaient aussi bien se faire entendre à l'opéra ou à l'église et adopter des formes variées. On retrouve ainsi trace du RV 159 dans des airs de l'opéra La verità in cimento. Il delirio fantastico, jeune ensemble français très investi dans la musique de Vivaldi, impressionne, dans ce premier disque, par sa cohésion et la souplesse avec laquelle il aborde ce répertoire. À l'opposé de bien des interprétations survitaminées et caricaturales à force d'effets, ces musiciens prennent le soin de toujours galber les phrasés (la superbe chaconne finale du RV 114) sans pour autant négliger l'énergie rythmique (allegro molto du RV 121, final du RV 157). Et pour diversifier la réception d'un recueil qui n'a pas été conçu pour s'écouter d'un trait, les musiciens alternent entre effectif à trois et à un instrument(s) par partie. La prise de son de Markus Heiland (lire p. 135) met très bien en valeur le travail de détails de chaque ligne instrumentale tout en magnifiant la sonorité de l'ensemble. |
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