Outil de traduction (Très approximatif)
Translator tool (Very approximate)
Analyste:
Jérémie Bigorie
En affichant les noms de Barbara Strozzi, Claudia Sessa, Lucrezia Vizzana et
Francesca Caccini, le présent récital fait mieux que respecter la parité. Le
programme proprement dit reprend le genre du lamento dans lequel se sont
illustrées Magdalena Kozená (Archiv), Anne Sophie von Otter (idem) ou Anna
Caterina Antonacci (Naïve). Soprano et non mezzo comme ses devancières, Ruby
Hughes ne peut leur disputer le charnu des graves comme la raucité étudiée de
certaines inflexions (aussi le gémissement inaugural de Lagrime mie de
Strozzi pourrait-il être davantage vécu), mais elle compense par son talent de
diseuse qui lui permet de sculpter les syllabes, comme dans la ballade d'esprit
populaire Venus' Birds de John Bennet. Respectée, la rhétorique baroque
n'est pas pour autant arborée en étendard au point de masquer le lyrisme de la
ligne. Oh ! Lead me to some peaceful gloom de Purcell traduit la douleur
et l'amertume de la femme abandonnée mais « sans affectation », comme dirait
Golaud. Dans L'Eraclito amoroso, Ruby Hughes montre même toute une gamme
de sentiments, du soupir à l'envolée lyrique, et trouve des accents tragiques où
notes et mots vibrent à l'unisson. Jonas Nordberg, alternant luth, archiluth et
théorbe, et Mime Yamahiro Brinkmann sont d'attentifs accompagnateurs. Dans les
parenthèses instrumentales, le violoncelliste s'emploie à maintenir l'oralité de
la mélodie au moyen d'un phrasé très expressif. Cette excellente introduction au
XVIIe siècle, vu sous l'angle féminin est magnifiée par une remarquable prise de
son.
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