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Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste: Philippe Venturini FRANÇOIS LAZAREVITCH FAIT COURIR UN SOUFFLE LIBRE ET FORT SUR L'OEUVRE DU PROLIFIQUE BAROQUE. Telemann se soumit aux contraintes de la fantaisie à quatre reprises, à chaque fois à destination d'un instrument seul : la flûte traversière, le violon, le clavier et la viole de gambe. L'objet de ces compositions, comme tant d'autres à l'époque (on pense bien sûr à Bach), est autant d'instruire que de distraire. Par sa forme ouverte, la fantaisie se montre la plus favorable aux exercices de l'imagination et à la cohabitation de styles variés. Comme ses contemporains, Telemann pratiquait Les Goûts réunis chers à Couperin. De la toccata à la suite de danses en passant par des pages contrapuntiques, la musique profite de la diversité des tempos et de la variété du nombre de mouvements. On remarque que la Fantaisie n°7 ouvrirait une possible seconde partie par un style d'ouverture à la française comme la Variation n°16 des Goldberg de Bach. Après un magnifique double CD consacré à la musique pour flûte de Bach (Alpha, Choc, Classica n°162), François Lazarevitch signe à nouveau un enregistrement qui accède à la première place de la discographie jusque lors dominée par Barthold Kuijen (Accent, 1978) et Jed Wentz (Brilliant, 2006). Si l'éditeur ne dit rien sur l'origine de l'instrument (une copie de Rottenburgh?), on en apprécie la sonorité ample et chaleureuse, restituée avec soin par les micros d'Aline Blondiau. Cette plénitude du timbre ne ralentit cependant jamais la mobilité des lignes et la clarté des plans sonores. Il suffit d'écouter la précision avec laquelle la fugue se déploie dans la Fantaisie n°1, dès la mesure 9, ou l'habilité avec laquelle la ligne de basse est suggérée (Fantaisie n°6). Mais, malgré cette mise en place millimétrée, la barre de mesure doit céder le premier rôle à l'imagination, à l'éloquence (le rubato dans l'introduction lente de la Fantaisie n°2, le jeu des silences dans la n°4), à la spontanéité (les ruptures de ton de la n°5) et à la malice (la gigue conclusive de la n°11). François Lazarevitch a manifestement saisi la polysémie du mot fantaisie. |
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