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Appréciation d'ensemble:  |
Outil de traduction ~ (Très approximatif) |
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Analyste: Sophie Roughol Qui ne se souvient de l’Artaserse romain de Leonardo Vinci, ressuscité en 2012 avec son épatante parade de contre‑ténors (CD Virgin puis DVD Erato, Cinq Diapason chaque, cf nos 607 et 624) ? En voici un autre, vénitien celui‑ci, né le même mois de février 1730. Le génial livret de Métastase suscita dit‑on plus de cent opéras. Celui de Hasse fait date à plus d'un titre : il marque l'irruption du compositeur sur la scène vénitienne, au détriment de Vivaldi et avec une distribution mythique. Venise n'est pas Rome qui bannit les femmes de la scène. On applaudissait en février 1730 rien moins que Carlo Broschi dit Farinello (Arbace), Francesca Cuzzoni (Mandane), Maria Maddalena Pieri (Semira) et Niccolo Grimaldi (Artabano). En 1734, Caffarelli chantera Artaserse aux côtés de Farinello, dont l’Arbace fera aussi pâmer l’Angleterre et le dépressif Philippe V d'Espagne. Le plateau réuni par le festival de Martina Franca ne vole pas sur les mêmes cimes, naturellement, mais ne démérite pas ‑ reprochons en revanche à Dynamic une édition peu soignée, sans livret. Résumons donc: le meurtrier de Xerxès, Artabano, essaie de se défausser sur Arbace, fils dArtaserse...
Les ciseaux sont passés (trois
heures quand même!), pas dans les da capo, Dieu merci. Ce qui permet de
savourer l'abattage des chanteurs dans une partition conquérante, aux
courtes arias élégantes et nettement caractérisées. Franco Fagioli fait son
miel du rôle d’Arbace, héritant de tirades affolantes(« Parto qual
pastorello ») mais aussi de moments pathétiques comme le célèbre et
bienfaisant « Per questo dolce amplesso » qui berçait Philippe V.
Sonia Prina endosse crânement le rôle du méchant Artabano, notamment dans la
belle séquence accompagnato (avec le célèbre « Pallido sole »)
qui clôt l'acte II, tout en s'accordant l'aria vertigineuse de Vivaldi «
S'impugni la spada ». Mention spéciale dans le reste de la distribution
pour un rayonnant Anicio Zorzi Giustiniani, et pour Maria Grazia Schiavo.
Chef attentif et banal orchestre de circonstance cela ne doit pas freiner la
découverte. |
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