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Diapason # 646 (05/2016)
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CDS7624




Code-barres / Barcode : 8007144077242

Appréciation d'ensemble:

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Analyste: Ivan A. Alexandre

 

Premier opéra italien de Handel ressuscité au XXe siècle, à l'affiche partout (quoique jamais à l'Opéra de Paris), régulièrement enregistré depuis certaine adaptation allemande en 1938 sous les auspices du Reich et la direction du professeur Carl Leonhardt (sans rapport avec Gustav), Rodelinda n'a pas de chance. Aucune des trois tentatives (deux sur le vif, la dernière en studio) de Joan Sutherland ne prétend à la postérité. Les restitutions historically informed de Michael Schneider (DHM 1990), Nicholas Kraemer (Virgin 1996) et Alan Curtis (Archiv 2004), pêchent toutes par pénurie de voix et de vie. Le seul coup, d'éclat, dirigé en 1964 par Brian Priestman, stylistiquement désuet mais vocalement fastueux (Stich‑Randall, Forrester, Young, Rössl‑Majdan, Watts !) n'ayant jamais reparu en disque compact (lacune inexplicable), le plus sûr chemin vers ce chef‑d’œuvre d'une pureté cornélienne unique en son genre reste le DVD de Glyndebourne 1998 (Antonacci, Scholl, Streit dirigés par Christie et mis en scène par Villégier).

Circule, discophile! Rien à ouïr. Pas même la pauvre Sonia Ganassi, embarrassée, essoufflée, contrainte à octavier des aigus pourtant accessibles. Mordant et agile, son oppresseur amoureux, Paolo Fanale, cherche la discipline et les graves d'un rôle plus « baryténor » que joli cœur. Cessons là: ce n'est pas la fête du chant. Sauf pour le seul atout indiscutable de la soirée, Franco Fagioli, peut‑être pas encore assez noble ni assez contralto pour Bertarido, mais intense, maître de son instrument et d'un bel canto cultivé (dès son premier air, la messa di voce sur « vieni » parle autant d'art que de technique). Diego Fasolis dirige avec son entrain coutumier une partition réduite assortie de quelques numéros « alternatifs », et un orchestre médiocre d'ailleurs à peine audible. Capté en public (avec pailles et applaudissements) début août 2010 au festival de Martina Franca, le spectacle aurait pu rester un souvenir dans le coeur des habitués. Six ans plus tard, pourquoi le réveiller ?

 

 

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