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Outil de traduction ~ (Très approximatif) |
Analyste: Guillaume Bunel
Infatigables voyageurs, sillonnant les styles et les époques, Les Musiciens
de Saint- Julien proposent de les suivre en Irlande. La diversité des projets menés par les Musiciens de Saint- Julien pourrait faire craindre un délayage des styles. Mais François Lazarevitch semble au contraire disposer d'un instinct sans égal pour les comprendre et révéler ce qu'aucun avant lui n'avait vu. Pour quiconque s'intéresse aux liens entre musique ancienne et tradition vivante, la musique irlandaise constitue un terrain idéal. Objet d'une pratique vivace aujourd'hui, ces répertoires sont en effet transmis par de nombreuses anthologies anciennes, publiées dès le XVIIIe siècle. Loin d'être un énième disque tentant de faire dialoguer les répertoires baroques et traditionnels, cet enregistrement présente une grande unité stylistique : il s'agit, ni plus ni moins, d'un véritable disque de musique irlandaise, jouée sur instruments anciens. Danses, complaintes, ballades ou chansons gaéliques sont présentées dans des arrangements d'une grande diversité, couvrant un éventail très large de styles, depuis les berceuses apaisantes jusqu'aux jigs les plus débridées. Mais le plus remarquable, sans doute, est la finesse de jeu des musiciens. Les ornements, les sons tenus de la flûte, d'une rare délicatesse ; et l'alchimie rythmique qui s'opère dans les danses, d'une efficacité redoutable, qui nous entraîne irrépressiblement. Ce souci du détail est peut-être ce qui unifie le parcours tout en ruptures des Musiciens de Saint- Julien, et le fait apparaître comme un immense travail de vivification de l'interprétation des musiques anciennes.
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