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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction ~ (Très approximatif) |
Analyste: Jérémie Bigorie Rebelle, tel semble avoir été Meister qui trouva moyen de se faire emprisonner l’année suivant sa nomination en tant que directeur musical de la Hofkapelle du duc Ferdinand Albert de Brunswick-Lunebourg. Après s’être échappé à l’aide de quelques comparses, il finit ses jours comme organiste à l’église Saint-Marien de Flensbourg. C’était en sa compagnie que Reinhard Goebel et Musica Antiqua Köln prirent congé du disque en 2011. Troquant l’archet pour la plume, le violoniste signe ici la notice de cet enregistrement complétant celui paru chez Berlin Classics. Dans ses sonates en trio, l’Allemand semble avoir retenu les leçons des trois grands S baroques (Schein, Scheidt, Schütz) comme de ses compatriotes immédiats d’Allemagne du nord tel Jan Adam Reincken dont le recueil Hortus Musicus est directement pris comme modèle dans Il Giardino del piacere. La profonde expressivité des mouvements lents révèle l’influence de la musique italienne tandis que l’idiome français fait ailleurs clairement son apparition (passacaille de la Sonate en mi bémol majeur). La lecture de Johannes Pramsohler et des Diderot n’est pas moins convaincue que celle de leurs illustres aînés : clarté des rythmes, souplesse des phrasés jointe à une balance optimale entre les instruments confèrent à cette musique, d’un abord parfois austère, un aspect épicurien. Non sans amertume, Goebel déplorait au moment de prendre sa retraite que les meilleures années étaient passées car, « en 2000, la presse et les promoteurs veulent de flamboyants opéras, pas d’ésotériques sonates ». Qu’il se rassure : l’Ensemble Diderot semble parfaitement disposer à prendre la relève.
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