Texte paru dans: / Appeared in: |
|
Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction ~ (Très approximatif) |
Analyste: Michel Laizé Dès les premières notes, la prise de son nous place dans une situation invraisemblable. Imaginez un théorbe réalisant la basse continue près de votre oreille tandis que la viole s'évapore dans une acoustique réverbérée et distante ! Elle ne manque pas de précision pour autant, et l'artifice ne compromet pas l'intensité du dialogue... pour peu que l'auditeur renonce à tout réalisme.
Passé ce préliminaire en forme
d'avertissement, quel beau moment de musique! Le programme met en lumière
les pages les plus raffinées du répertoire français du XVIIe siècle pour la
viole de gambe : une Suite de Sainte‑Colombe, une du disciple Marais,
également représenté par des « pièces de caractère » dont le fameux
Badinage. Romina Lischka s'est formée auprès des meilleurs maîtres. Le
vocabulaire expressif de l'instrument n'a pas de secret pour elle, son
phrasé est détaillé avec art et conduit avec naturel. Son sens des nuances
et des couleurs fait merveille dans ce répertoire intimiste.
La théorbiste Sofie Vanden Eynde réalise avec subtilité et
science la basse continue (et s’accorde en solo quelques danses de Robert de
Visée). L’association des timbres et des personnalités se révèle
particulièrement harmonieuse dans le Tombeau de Sainte-Colombe : la
chute finale vers le grave, image de la sépulture, est un sommet d’émotion. |
|
|
|
Cliquez l'un ou l'autre
bouton pour découvrir bien d'autres critiques de CD |