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Appréciation d'ensemble:  |
Outil de traduction ~ (Très approximatif) |
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Analyste: Sophie Roughol Le premier Jardin des Voix en 2002, des collaborations avec Niquet, Gardiner, Spinosi conduisent naturellement Blandine Staskiewicz vers Minkowski. En 2008, il l'intégrait dans le choeur de solistes de son audacieuse Messe en si (Cinq Diapason, Naïve), en 2011, il lui offrait les guenilles et la pantoufle salutaire de Cendrillon (Massenet) à l'Opéra‑Comique. Forte et belle personnalité, mezzo à l'avenant, généreux et clair. Mais le temps du récital est‑il venu ?
« Tempesta
» annonce des déchaînements virtuoses, tempérés d'eaux plus calmes. Il faut
reconnaître à Blandine Staskiewicz un beau courage pour tutoyer de sérieuses
références dans un programme qui brosse large ‑ d'« Agitata da due venti
» de Griselda à « Ombra mai fû » de Serse, les
rivales sont brillantes. Mais comparaison n'est pas raison: Blandine
Staskiewiczse se distingue par une éloquence incisive qui est à la fois une
vertu et une limite. Aucune complaisance, aucun narcissisme, d'un côté. Mais
cette force de caractère a pour contrepartie d'évacuer toute scorie
charnelle ou gourmande. Dans l’Agrippina de Handel ‑ « Pensieri
voi mi tormentate » ‑ l'enveloppe véhémente ne peut émouvoir, si l'on se
souvient du désespoir rageur de Kozena (Archiv). Le chant athlétique, le
timbre androgyne, le souffle, tout est verrouillé, sous contrôle, et assez
prévisible en vérité. Cette invulnérabilité surjouée manque de chaleur
et de suavité malgré l'attentive escorte des Ambassadeurs et de Kossenko
(compagnon disert au flautino dans « Io son fra l'onde » de La
verità in cimento vivaldienne). Bref, ce qui nous épaterait sans doute
en scène dans le flux d'un opéra se prête mal aux lois du récital
enregistré. |
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