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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction ~ (Très approximatif) |
Analyste: Luca
Dupont‑Spirio En dépit de son texte, mièvre collection de poncifs sur la mort du Christ, cet oratorio du Sépulcre est un chef‑d'oeuvre. Contemporain des Passions de Bach (1724), il appartient à la pleine maturité de Caldara, atteinte lors de son service à la cour impériale et catholique de Vienne. Le Vénitien y investit en les transcendant toutes les nuances du langage, depuis l'air sur la seule basse continue jusqu’aux réalisations contrapuntiques les plus magistrales, en passant par les solos d'instruments obbligati. Explorateur inlassable, Fabio Biondi aborde la partition avec la phalange norvégienne dont il dirige la saison de musique ancienne depuis 2006. Après plusieurs albums témoignant de l'entente entre le chef sicilien et les musiciens scandinaves, la collaboration continue de porter ses fruits, mais des aspérités subsistent. Dirigeant par habitude depuis son violon, Biondi obtient des textures effilées, un phrasé souple et alerte, notamment dans les pièces instrumentales intercalées entre les scènes. L’introduction et certaines ritournelles gardent néanmoins le souffle court, et l'ensemble paraît manquer de réflexes là où le répondant ne suffit pas. Exclusivement italien, le quintette vocal réagit diversement aux faiblesses du livret. Maria Grazia Schiavo exagère par moments le vibrato doloriste, mais joue opportunément la délicatesse et le relief dans Io t’offesi, sommet de l’oeuvre; Ugo Guagliardo séduit en centurion volontaire et tonnant. Silyia Frigato compromet les beautés de son timbre par abus de pathos, tandis que Martina Belli trouve la distance nécessaire avec les paroles. De quoi priser Caldara à sa juste valeur.
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