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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction ~ (Très approximatif) |
Analyste: Océane
Boudeau
Sans céder à la facilité de maquiller les voix en falsifiant les timbres ou en cherchant à théâtraliser à outrance la diction, Obsidienne use d'une certaine retenue qui n'est pas exempte de poésie et de gaîté. L’emploi des instruments renforce le côté festif. Quelques pièces issues du Roman de Fauvel (début du XIVe siècle) clôturent cette partie parodique. Pour Noël, Bonnardot explore le répertoire religieux en langue vernaculaire à travers carol, lauda, lied et villancico. Les fêtes de Saint‑Etienne et de l'Epiphanie nous ramènent à la liturgie avec plusieurs chants grégoriens, certains faisant l'objet d'improvisations polyphoniques. Une part importante du travail de l'ensemble Obsidienne consiste d'ailleurs à improviser sur des mélodies du Moyen Age ou de la Renaissance. L’exercice est le plus souvent réussi, les contre‑chants et les bourdons apportant du relief à la monodie. On émettra quelques réserves pour l'organum Alleluia Video caelos entièrement improvisé dans le style de la polyphonie parisienne des XIIe et XIIIe siècles mais mélangeant, sans tenir,compte de ce qui se faisait à l'époque, des polyphonies à deux, trois et quatre voix dans la même oeuvre. Le disque n'en demeure pas moins d'une grande qualité et, hormis une intonation sporadiquement approximative (le Kyrie à trois voix et le motet Crudelis Herodes), le chatoiement des couleurs vocales et instrumentales, la touche acidulée des voix féminines et la souplesse de la phrase grégorienne nous font agréablement rebondir d'un siècle à l'autre.
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