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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction ~ (Très approximatif) |
Analyste: Benoît Fauchet Giovanni Maria Casini ? A sa mort, le mémorialiste Francesco Settiman pleure « peut-être le meilleur claveciniste et organiste d'Italie ». Interprète éveillé par ses maîtres à l'art d'un Frescobaldi, prêtre et professeur, Giovanni Maria Casini s'épanouit aussi en compositeur, à la cathédrale de Florence puis à la cour et à la chapelle des Médicis. Sous les derniers feux du XVIle siècle, il y écrit le livret et la musique d'une demi‑douzaine d'oratorios, dont ce Voyage de Tobie, tiré du livre biblique du même nom. Le récit suit le chemin proprement initiatique du jeune Tobie (fils de Tobit) qui, accompagné de l'ange Raphaël, s'en va loin prendre comme épouse une proche parente et revient de son périple avec un remède pour guérir la cécité de son père.
L'écriture vocale est çà et là plus ouvragée, portée par les envolées exquises de l'archange de Laura Antonaz, un Tobie bien théâtralisé malgré les limites de l'organe (Claudine Ansermet), un patriarche à I!autorité sereinement assise (Sergio Foresti, dont on goûte le très beau lamento « Con acutissimo fiero dolor »). Le choeur a peu à chanter mais le fait admirablement : le second disque s'ouvre sur la lumineuse clarté d'un des meilleurs ensembles de radio, celui de la Suisse italienne. Cet enregistrement, qui nous arrive tardivement, ne livre pas une découverte majeure, mais la curiosité, la cohérence de la vision d'ensemble et le geste souple de Diego Fasolis sont une nouvelle fois à saluer.
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