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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction ~ (Très approximatif) |
Analyste: Philippe
Venturini « Olivier Baumont à Chambord » titre également la couverture. Le présent programme a en effet été enregistré en septembre dernier dans ledit château au terme d'une « résidence artistique de trois mois » précise le musicien. Et d'ajouter: « En fait, il s'agit là d'un récital de bis, une compilation de toutes ces musiques que l'on aime tant jouer en fin de programme. » Aussi ne faut‑il pas s'étonner de retrouver « certaines des pièces les plus connues », de la Pavana Lachrimae de Dowland revue par Sweelinck aux Barricades mystérieuses de Couperin en passant par le Prélude et Fugue en do de Bach et la célèbre Sarabande de Haendel. Pour réussir à « faire mieux connaître le clavecin auprès de mélomanes qui en sont peu férus », Olivier Baumont le pédagogue, professeur au Conservatoire National Supérieur de Paris, a choisi quatre instruments signés Reinhard von Nagel susceptibles d'en faire découvrir la variété de timbre. La prise de son, très réaliste de Julien Taillefer, y contribue également et installe une appréciable proximité avec l'auditeur.
Pour ce récital privé, Olivier Baumont adapte son jeu au caractère de chaque page et de chaque instrument: la plénitude d'un modèle flamand pour déployer le lyrisme d'un ground de Purcell, le profil effilé d'un italien pour éclairer la polyphonie de Frescobaldi et faire crépiter Scarlatti, le foisonnement d'un français pour abriter Le Coucou de Daquin et un franco‑allemand pour la clarté du contrepoint et l'assise des basses. Comment résister à ces plaisirs distribués avec une telle générosité ?
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