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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction ~ (Très approximatif) |
Analyste: Philippe
Venturini ALEXIS KOSSENKO, CHEF ÉTOILÉ
Alexis Kossenko et les Ambassadeurs ont mitonné une sélection gourmande de petits chefs‑d'oeuvre extraits de l'abondante production de Telemann
À
en croire Alexis Kossenko, Telemann resterait considéré avec « un soupçon de
condescendance ». Par manque de curiosité des musiciens mais aussi du public
et des producteurs, « soupçon » peut être vigoureusement biffé. Pourtant, un
tel disque, comme auparavant ceux de Reinhard Goebel, rappelle quel étonnant
compositeur fut Telemann: imprévisible, malicieux, généreux. Si aucune de
ces cinq oeuvres ne constitue une découverte discographique, chacune connaît
une interprétation d'un rare degré d'accomplissement au sein d'un programme
brillamment agencé. Il s'ouvre par une suite orchestrale, où les paires de
cors et de hautbois rivalisent de gouaille et bonne humeur mais se montrent
aussi capables de tendresse (rondeau) et de délicatesse (gigue sur la pointe
des pieds). Après cet épisode de plein air des plus toniques, les musiciens
nous mènent vers l'intimité domestique de ce qui pourrait être une prière
(Adagio du Concerto pour violon) avant que le plaisir instrumental ne
reprenne ses droits (finale du même). Les trois concertos pour flûte
enthousiasment également par leur diversité et leur constante inspiration:
quoi de commun en effet entre la majesté du Concerto TWV51 :D1(Andante),
l'impatiente déconstruction thématique du Concerto TWV52 :e3 (premier
mouvement) et la savoureuse rusticité du Concerto TWV51 :D2? | |
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