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Appréciation d'ensemble:
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Outil de traduction (Très approximatif) |
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Analyste:
Sylvain Gasser Quelques mois après les magnifiques Symphoniae sacrae I par Manfred Cordes (Diapason d'or, cf. no. 652), Hans-Christoph Rademann poursuit avec le même opus son intégrale Schütz, et laisse donc son choeur dresdois de côté: le dialogue musical se répartit, dans ce cahier particulièrement séduisant, entre une poignée de solistes et autant d'instrumentistes (en trio le plus souvent). Cordes faisait chanter les textes en respectant parfaitement la métrique, et sans jamais perdre de vue la souplesse du contrepoint. Rademann, malgré des instruments de haute tenue, ne permet pas à ses interprètes de se déployer avec autant de générosité. Le motet le plus sombre de la série, Fili mi, Absalon, bouleversante lamentation du roi David sur la mort de son fils dévoyé, montre les limites de sa vision. Assez raide, Felix Schwandtke, s'épuise en effets sur les déchirants « Absalon! », là où Harry Van der Kamp s'imposait par son intensité et sa morgue, sur un appui rythmique propice à porter la montée de l'inquiétude. Ailleurs, si les deux sopranos rivalisent d'éclat et d'élégance pour mettre en valeur les moindres syllabes (Veni, dilecte mi), l'alto masculin au timbre émacié altère les couleurs du texte (In te, Domine, speravi). Rademann ne parvient pas à retrouver sur ce terrain plus chambriste le sentiment de plénitude, et l'autorité qu'il insuffle à son fameux choeur dresdois. Dans le tendre et ludique Veni de Libano, qui célèbre la beauté de la bien-aimée du Cantique des cantiques, les deux ténors ne rendent pas compte des vertiges énamourés d'une âme en attente. La droiture expressive qui a toujours caractérisé l'art de Rademann, sans concession aucune à la joliesse, tourne pour une fois à l'austérité, et nous laisse orphelin de toute émotion. |
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