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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Jérémie Rousseau Pas sûr que la présente gravure bouleverse la donne. Certes la direction de Christophe Rousset s'impose par sa fluidité, sa cohérence stylistique, son art de ciseler les détails : la palette orchestrale résonne de cordes suaves et de flûtes à bec rêveuses, en accord avec un choeur plein, incisif, ductile. Mais le risque de cette optique chambriste sera de rester comme au bord du drame, en deçà de la grande fresque qui emporterait destin et personnages d'un même souffle. Côtés solistes, quelques hautes-contre s'inscrivent dans la meilleure tradition, Cyril Auvity en tête, voire Antonio Figueroa, en dépit d'une fragilité dans l'aigu et d'un timbre plutôt mince pour pareil héros : on ne réclame pas assurément Jonas Kaufmann, mais un Bernard Richter a montré, en Atys, que de vraies voix d'opéra avaient beaucoup à apporter à ce répertoire, qui ne devrait pas rester l'apanage des spécialistes de la spécialité. Cela aurait pu fonctionner avec la soprano Marie-Adeline Henry, rompue à d'autres univers. Mais cette voix riche et vibrée, sans doute trop soprano pour Armide, est forcée de tricher avec les graves et d'abuser de sons droits, en recourant à cette tendance trop en vogue et fort disgracieuse de retenir le plus longtemps possible le vibrato dans un but supposément expressif. Guillemette Laurens, avec un timbre plus hétérogène, savait jouer de ces artifices, et c'est bien à elle et à l'équipe d'Herreweghe (Gens, Rime, Crook, Deletré...) qu'on reviendra, en dépit des subtilités de Christophe Rousset. |
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