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Appréciation d'ensemble:
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Outil de traduction (Très approximatif) |
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Analyste:
Benoît Fauchet Été 2015 : Diapason d'or pour « The Tempest », premier album de l'ensemble... La Tempête. La tragicomédie éponyme de Shakespeare inspirait à Simon‑Pierre Bestion un passionnant voyage dans le temps et dans un archipel polyphonique, de Purcell à Frank Martin et de Locke à Pécou. Après l'opéra imaginaire, place à un genre de liturgie réinventée et roborative. Un pôle médiéval magnétise le programme, puisque l'ars nova de la Messe de Machaut a influé sur celle de Stravinsky, et que les Cantigas de Maurice Ohana s'inscrivent dans l'héritage de celles auxquelles fut associé le nom du roi de Castille Alphonse X le Sage, sept siècles plus tôt. La proposition éclate et entrelace cycles et messes pour tracer un nouveau chemin d'écoute, brouiller les codes entre ancien et moderne, résonances savantes ou plus populaires. Bestion flatte la veine archaïsante et même primitive des Cantigas d'Ohana ‑ plus nettement qu'Hayrabedian (Pierre Verany), notre référence jusque‑là. Chez Machaut, le choix d'employer des vents anciens, et d'ajouter même des percussions; renonce à toute vraisemblance historique pour mieux faire écho au Stravinsky néoclassique. Et lés rythmes de la Messe de Notre‑Dame, ses fameuses séquences en hoquets, sont particulièrement affûtés.
Le tableau
d'ensemble privilégie les couleurs vives et chaudes, le relief de la matière, la
ferveur du choeur, le nerf de l'engagement ‑ au risque de traits trop sonores,
côté percussions notamment. Les solistes; gracieux, tirent aussi leur épingle du
jeu. Si cette « Azahar » (fleur d'oranger en espagnol : plutôt à l'état d'huile
essentielle ici!) ne reconduit pas l'effet de surprise de l'album princeps,
l'intelligence de la démarche est intacte: le rapproche-ment méticuleux de
musiques éloignées dans le temps stimule une nouvelle écoute. |
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