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Appréciation d'ensemble:
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Outil de traduction (Très approximatif) |
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Analyste:
Denis Morrier Cavalli redevient « l'auteur à la mode » qu'il a été dans toute l'Europe entre 1640 et 1665. Les plus grandes scènes lyriques le font remonter sur les planches, et ce nouveau patchwork d'airs et de duos a un goût de « déjà vu» après l'album merveilleux de Leonardo Garcia Alarcon (Ricercar, Diapason Découverte, cf no 640). Là encore, des extraits d'opéras nombreux et variés couvrent toute la production du compositeur, du premier opéra (Le nozze di Teti et di Peleo, en 1639) à l'avant‑dernier (Eliogalo), sans oublier l'Elena récemment révélée par le chef argentin. Là encore, deux chanteurs sont accompagnés par un ensemble instrumentai réduit (excellents violonistes espagnols, et un groupe de basse continue formé exclusivement de théorbes et d'une harpe ‑ un dispositif néanmoins inhabituel pour les opéras vénitiens du Seicento). Raquel Anduza parait bien moins convaincante que les deux sopranos réunies par Alarcon. Outre ses imprécisions d'intonation et de vocalisation (vraiment gênantes dans « Vieni in questo seno », tiré de La Rosinda), le systématisme de ces procédés théâtraux vire au cabotinage. Les envolées colériques sont toujours aux limites du débordement, et les élans passionnés sont soulignés par des attaques emplies d'air et de suspiratio envahissantes. Le tempérament se voudrait volcanique et la voix sensuelle, en particulier dans le « Miracolo d’Amore » de d’Ormindo et le « Misero cosi va » de l'Eliogabalo, mais la chanteuse ne parvient qu'à irriter à force de maniérismes racoleurs. En revanche, le timbre profond et la grâce de Xavier Sabata se coulent idéalement dans les airs qu'il s'est octroyés, plus élégiaques que tragiques. En témoigne son poignant « Delizie contenti » (Giasone) et surtout le pénétrant Lamento d’Apollon (des Amori d’Apollo e Dafne). Son chant souple et contrasté, fluctuant avec goût au gré des affects, sauve un album trop inégal. |
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