Texte paru dans: / Appeared in: |
|
Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction ~ (Très approximatif) |
Analyste: Guillaume
Bunel Peu joué aujourd’hui, Hans Leo Hassler, natif de Nuremberg, fut pourtant l’un des compositeurs allemands les plus remarquables de la Renaissance tardive. Ayant notamment étudié avec Andrea Gabrieli, à Venise, il participa de façon décisive à l’introduction des innovations italiennes de la fin du XVIe siècle au sein des territoires germaniques. Parmi les oeuvres pour clavier choisies par Jan Katzschke, les trente et une variations Ich gieng einmal spatieren apparaissent sans conteste comme les plus remarquables. Dépassant la demi-heure, elles se fondent sur une mélodie par ailleurs connue sous le nom de La Monica ou Une jeune fillette, abondamment utilisée par les contemporains. La plupart des techniques convoquées par Hassler apparaissent ancrées dans la Renaissance : diminutions, élaborations en contrepoint imitatif, prolifération de figures brèves autour de la mélodie. Mais Hans Leo Hassler montre une habileté certaine à en renouveler l’emploi, et à les combiner. En variant les textures, les densités, les tempos, il opère une progression subtile d’une variation à l’autre, qui laisse deviner une conception très rigoureuse de la forme d’ensemble. Certaines des dernières variations s’aventurent plus loin, faisant entendre des enchaînements étranges, des ruptures brutales dans la conduite mélodique, qui évoquent déjà le stylus phantasticus à venir. Jan Katzschke parvient à combiner cette liberté, cette fantaisie jubilatoire, avec une grande sûreté dans la conduite de la forme. Si les articulations semblent parfois un peu sèches, elles témoignent d’un soin particulier apporté au phrasé, ainsi que d’une grande clarté de conception. | |
|
|
Cliquez l'un ou l'autre
bouton pour découvrir bien d'autres critiques de CD |