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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction ~ (Très approximatif) |
Analyste: Jean-Luc Macia Un Eulenspiegel, un espiègle donc, comme Till. Celui‑là s'appelle Lompyn, héros d'un conte picaresque sans doute rédigé et sûrement mis en musique en 1688 par Georg Daniel Speer ‑ né à Breslau en Silésie, il fit l'essentiel de sa carrière dans la ville souabe de Göppingen. Paysan hongrois vantard, batailleur, peu soucieux de moralité, Lompyn effectue un voyage forcément pittoresque dans les pays occupés par les Turcs au début du XVIIe siècle, et va jusqu'à la cour du Sultan. La musique de Speer est construite sur un long lied strophique pour ténor, aux mélodies simples et populaires, précédé d'une lntrada et entrecoupé de courts ballets évoquant les contrées traversées par notre espiègle héros.
Un petit orchestre à cordes et
une basse continue entourent le chanteur, qui est invité à surjouer et à se
libérer du carcan des mesures. Markus Miesenberger y excelle, et semble
s'amuser comme un fou à prêter des accents extravagants et une expression
sans cesse variée à son Lompyn. La voix est bien posée, la partition n'exige
pas une tessiture étendue mais plutôt un talent narratif et de l'humour afin
de colorer cette longue suite de couplets. Redécouvreur de cette oeuvre en
2001, Gunar Letzbor accompagne joyeusement cette drôle d'épopée avec cinq
cordes et un continuo alliant guitare et théorbe au clavecin ou au positif,
tout en faisant assaut de raffinements dans les ballets. Pour agrémenter le
tout, il introduit au fil du disque quelques sonates instrumentales
composées par Speer à la même époque, certaines pour violons et basse,
d'autres pour deux trompettes et trois trombones (bizarrement, le nom des
cinq souffleurs n'est pas, mentionné dans la notice). Il faut vraiment
regretter que le texte chanté en vieiI allemand ne soit pas traduit dans le
livret. Le mélomane moyen et même le critique y perdent l'essentiel du
propos. |
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