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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction ~ (Très approximatif) |
Analyste: Philippe Ramin
Les Suites en trio (deux violons et basse) s'articulent en quatre à huit volets brefs, soit une sonate et des danses brossées en une minute trente, en moyenne. Le violon est utilisé en scordature, une technique d'accord qui permet de plus riches résonances suivant la tonalité dominante d'une pièce. Et le programme très varié, s'achève sur l'inusable Canon, que nos Incogniti livrent avec fraîcheur et spontanéité.
Ce répertoire divertissant, épicé d'accents populaires et dont la science disparaît sous l'élégance convient très bien au jeu léger et brillant d’Amandine Beyer, d’Alba Roca et de leurs partenaires. La dimension chorégraphique de l'écriture est mise en avant, les courantes avancent avec fermeté, les sarabandes affichent la noblesse de ton attendue et un grand sens des appuis harmoniques (sarabande en fa). L'anachronisme qui veut que, au disque, nous écoutions plusieurs sonates, trouve une réponse habile dans quelques artifices variés: tambourin dans l’aria en sol, prélude au théorbe (sarabande en mi bémol) ou au clavecin (sonate en do mineur), courante en pizzicatos, et rien n'est oublié des usages italo‑français de la cour de Vienne.
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