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Outil de traduction ~ (Très approximatif) |
Analyste: Luca Dupont-Spirio Après Siroe de Hasse et Catone in Utica de Vinci, Cencic revient à Haendel, dont l’Alessandro avait lancé sa collaboration avec Decca. Cet Arminio, dont l’unique enregistrement était signé Alan Curtis (Virgin, 2001, avec Vivica Genaux dans le rôletitre), confirme la supériorité du Saxon sur ses contemporains dans l’art de l’opera seria. La force du contrepoint, la grâce du cantabile, l’élan des motifs, à la fois démontrables et rebelles à l’analyse, surpassent toute production analogue. L’ouvrage de 1736, qui raconte la résistance d’un chef de guerre rhénan à la puissance romaine, est parcouru par une verve martiale où l’aplomb fiévreux de l’Armonia Atenea séduit davantage que naguère l’accentuation sèche et souvent raide du Complesso Barocco. Le livret, adaptation d’un original de Salvi par un auteur anonyme qui en élagua les trois quarts, propulse efficacement l’intrigue à travers un florilège de pages magnifiques. Cencic impressionne comme à son habitude par l’assurance technique et la stabilité du timbre, mais le phrasé n’a pas l’éloquence et la profondeur qu’on a pu lui connaître. Alors qu’on regrette de voir un grand acteur comme Xavier Sabata cantonné aux rares interventions de Tullio, on peut s’étonner que le rôleclé de Sigismondo soit confié à la voix de Vince Yi, dont la radiance troublante aura ses admirateurs, mais dont les limites articulatoires, le vibrato automatique et la justesse incertaine dans les pièces de bravoure (« Quella fiamma») en lasseront plus d’un. La délicatesse de Layla Claire en Tusnelda manquant de détente rythmique, les lauriers sont plutôt pour la véhémence fauve de Ruxandra Donose en Ramise et l’ardeur solaire de Juan Sancho en Varo.
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