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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction ~ (Très approximatif) |
Analyste: Stéphane
Friédérich Ce disque est une première incursion du pianiste brésilien dans Bach. C’est le Bach qu’il aime, celui qui se chante. On ne s’étonne donc pas de la présence des arrangements, dont les phrases sont feutrées et le toucher obsédé par la clarté ronde des timbres, une chaleur souple qui se répète à l’infini et s’enivre de sa propre beauté. Il s’agit de la plus belle partie du récital, offrant un Bach avant tout équilibré aux timbres du XIXe siècle. On se souvient des préludes et fugues que jouait tous les matins Chopin. Ce Bach transpose les rythmes de danses dans un univers qui n’est plus le leur. Le paysan de Thuringe est devenu un gentleman- farmer. Un tel piano ne cherche pas non plus les envolées lyriques. Il est méticuleux et égoïste (c’est bien pour cela qu’on l’écoute de bout en bout), se fichant éperdument d’une quelconque vérité historique. Il se déploie même à contre-style dans la Fantaisie chromatique, qui perd toute la rudesse révolutionnaire de ses arpèges introductifs. En toute logique, les arrangements (concerto d’après Marcello, transcriptions de Busoni, Siloti et Hess) dominent sans conteste le programme. Ils constituent une série de bis, la Partita en ré majeur et la Suite anglaise en sol mineur, passant au second plan. Cela ne devrait pas être et c’est illogique. Peut-être. Mais, ici, c’est moins Bach que Nelson Freire qui nous intéresse. | |
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