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Outil de traduction ~ (Très approximatif) |
Analyste: Roger-Claude Travers Une intégrale des concertos pour flûte à bec (RV 442 et 108 vers 1723, les autres cinq ans plus tard) ? Pour être absolument complet, l'album aurait dû inclure, à la place du Concerto de chambre RV 92, certes plaisant ici par ses contrastes dynamiques, l'étrange palimpseste du Concerto pour violon RV 312 (à chercher sous les doigts de Marq, Oberlinger et Thorby).
Dan Laurin avait déjà gravé les RV 442 et 445, et deux fois les RV 441, 443, 444. Il n'a rien perdu de sa technique de « souffleur » ‑ il termine aisément ses phrases! ‑ ni de sa solide habileté digitale. Passant d'une flûte à l'autre, il choisit une soprano pour les allegros du RV 443, pris plus vite qu'en 1993 (à l'alto) et 1996 (à la sopranino : il aura vraiment tout essayé !). Les couleurs sont judicieusement choisies. Les redoutables do 3e octave du RV 445 tombent sans un plus dans les aigus de la flûte soprano d'après Reich. Et quelle limpidité du petit sopranino, superbe copie de Denner, comme de cette flûte alto en érable au son doux et centré dans le RV 442.
Le discours, à
la fois innovant et éloquent, présente des failles, dans les mouvements
lents surtout. Le Largo du RV441 est à la fois trop ornementé
et trop solennel, figé dans ses guirlandes dont on perd le fil. Celui du
RV 443, trop sophistiqué par moments, n'a pas la fluidité de Schneider
(en 1987), d'une Oberlinger, ou surtout la poésie d'un Antonini, déjà
sensible dans son récitai de 2001 chez Teldec, et bouleversant
aujourd'hui, dans une vidéo à dénicher sur YouTube. L’ensemble norvégien 1
B1, aux attaques placides mais en place suit son soliste dans les
changements de tempo contrôlés par un continuo élaboré et attentif. Une
bonne version donc. Mais quand Giovanni Antonini se décidera-t-il à lancer
son Giardino Armonico dans la lecture que nous attendons tous ? |
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