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Outil de traduction ~ (Très approximatif) |
Analyste: Luca Dupont‑Spirio Un nouveau visage de Heinichen, fort séduisant. On connaissait essentiellement le Saxon pour sa musique instrumentale, à travers les « concertos » spectaculaires dont Reinhard Goebel faisait un best‑seller, il y a vingt ans (Archiv, Diapason d'or). Ses cantates profanes ‑ une soixantaine ‑ attendaient d'être découvertes, et les quatre qui nous arrivent ici donnent envie d'en entendre davantage. Écrites en Italie, elles témoignent du long séjour que le musicien y effectua (1710‑1716) avant d'être nommé maître de chapelle à la cour d’Auguste le Fort, prince‑électeur de Saxe et roi de Pologne, qui l'avait repéré à Venise.
Déjà compositeur d’opéras ‑ il en avait présenté en Allernagne comme dans la péninsule ‑, Heinichen est alors tout sauf un novice en matière de musique vocale profane. « Sull’altar della mia fede » et sa vaillance candide, Intorno a quella rosa et son charme pastoral, sont d'un maître du genre, et on se régale des solos de théorbe confiés à l'excellent Stephan Rath dans La bella fiamma. À l'aise dans sa tessiture d'alto, Terry Wey assure à chaque phrase une intention, une qualité narrative; seul le manque d'amplitude atténue face à l'orchestre un sens du détail qui s'affirme dans le dialogue avec le théorbe, On se console de quelques forte un peu brutaux en écoutant la cadence centrale a cappella du duo Mio ben, suprêmement menée, ‑ de concert avec la soprano Marie Friederike Schöder. Cette dernière s'y montre sous son meilleur jour, mise en difficulté ailleurs par un aigu frêle ou heurté, et une technique ne lui permettant d'assumer les vocalises qu'aux dépens de la conduite ‑ « Vanne lungi si ». En complément du programme vocal, deux concertos, respectivement pour hautbois et violon, mettent en valeur le jeu élégant et énergique de la Batzdorfer Hofkapelle.
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