Outil de traduction ~ (Très approximatif)
Translator tool (Very approximate)
Analyste:
Pierre Massé
Auréolé de nombreux prix à 22 ans seulement, le jeune pianiste français Rémi
Geniet mène un début de carrière tambour battant. Impressionnant de rigueur
et de stabilité en concert, musicien à la fois instinctif - aucune faute de
goût ‑ et profondément cultivé (déjà), il a « pensé » son Bach. Sur le plan
de la forme, Rémi Geniet s'efforce de préserver une lisibilité absolue des
voix. Le toucher perlé demeure élégant. Dans la Partita en ré
majeur, les danses sont traduites avec un côté altier, presque trop
distingué à force de maîtrise. On aurait aimé davantage de diversité,
d'imagination dans le choix des timbres et des attaques. Pour autant, le
résultat demeure sidérant d'aisance. Le Caprice sur le Départ de sonfrère bien‑aimé est touchant parce qu'il « raconte » avec une
tendresse certaine. Rémi Geniet sait faire « murmurer » son piano (Adagiossimo)
et se promener avec bonhomie (Allegro poco). La Suite anglaise
no 1 évite les écueils de la préciosité comme de la véhémence. Les
ornementations sobres et le sens naturel du chant traduisent ces pages avec
un beau tempérament. Enfin, la virtuosité éclatante de la Toccata est
d'une netteté exemplaire. La polyphonie, les dynamiques, tout donne
l'illusion de l'orgue classique. Un très beau premier disque auquel il
manque cependant un soupçon de fantaisie, un peu de recul, peut‑être aussi.
C'est le privilège et non plus l'avantage de l'âge.