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Diapason # 634 (04/2015)
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Mirare
MIR264




Code-barres / Barcode : 3760127222644

Appréciation d'ensemble:

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Analyste: Bertrand Boissard

Ne négligeons pas les qualités de la pianiste française, sa sonorité, ses phrasés homogènes, son élégance. La prise de son flatte un jeu serein. Les pages tranquilles ou contemplatives (l’Andante du Concerto italien, le prélude de la Partita n° 1 ... ) ont leur charme. Mais d'un mouvement à l'autre, comme tout cela est uniforme ! Dans le Capriccio, partition de jeunesse atypique, la dynamique restreinte et la joliesse galante gomment les reliefs des tableaux par lesquels Bach prend congé du « frère bien aimé ». Mal assuré, l'énoncé de la fugue finale évoque tout sauf le « cor de postillon » sonnant le départ de la diligence.

 
La Partita tout entière se fond dans une douceur paresseuse ‑ si peu de noblesse dans la Sarabande ! Et si peu de souffle, d'improvisation, de vie dans l'immense trait qui ouvre la Fantaisie chromatique, littéralement ânonné. Le plus étrange arrive avec la fugue et son énoncé semi‑staccato. Disons... semi‑semi‑staccato, car même quand elle a Gould en tête, Claire‑Marie Le Guay s'en tient au strict minimum. Sans lignes, la fugue s'assèche et s'essouffle. Vous ne jurez que par la douceur chez Bach ? Mirare avait déjà pensé à vous, avec l’album infiniment plus touchant d’Anne Queffélec.

 

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