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Appréciation d'ensemble: (4/5) |
Outil de traduction ~ (Très approximatif) |
Analyste: Luca
Dupont‑Spirio Loin de regarder vers un certain all‑star en trio des années 1990, c'est l'équipe de cinq contre‑ténors assemblée en 2012 pour l'Artaserse de Vinci (Virgin) que rappelle ce récital sans tubes, compilant des pages aussi précieuses que méconnues, voire inédites. Sabata et Yi ayant remplacé depuis Jaroussky et Fagioli, le casting reste un sans‑faute, réunion de qualités aussi grisantes que rares dans ce registre si particulier. À Valer Sabadus d'ouvrir la marche: aisance technique, timbre pénétrant dans « Spezza Io stral piagato » de Jommelli ; le velouté de la voix, légèrement bridé par le tempo fougueux de ce premier air, s'épanouit dans un splendide extrait du Demetrio de Gluck. De son côté, Xavier Sabata confirme le remarquable équilibre entre beauté vocale et acuité dramatique comme il a été souligné dans son dernier album (cf Classica no 169). Seul à aborder des scènes avec récitatif, le Catalan nourrit de son extraordinaire présence d'acteur un chant déjà sensible et agile. Les contrastes naturels, l'articulation de Cencic s'imposent dans le brillant « Addio miei sospiri » de Bertoni comme dans « A questa bianca mano » de Galuppi, page introspective où le virtuose affirme sa profondeur d'interprète. Minienko se distingue par la puissance et la plénitude sonores, jouant sur la tension qu’elles apportent plutôt que sur la variété des couleurs. Plus limité techniquement que ses acolytes, Vince Yi émeut par la candeur d'une voix qui confine à l'angélique dans les passages à nu. Un exposé de l'art du contre‑ténor tout en brio sans aucun kitsch, qu'accompagne une Armonia Atenea parfois pressée mais impeccable de répondant. | |
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