Texte paru dans: / Appeared in: DHM 888430409125 |
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Appréciation d'ensemble: (3/5) |
Outil de traduction ~ (Très approximatif) |
Analyste: David
Loison Ce disque ne saurait prétendre aborder tous les pans de la musique d'orgue précédant Bach. L'école du Nord est d'ailleurs totalement absente ici. Figurent des compositeurs aux styles moins sévères que leurs contemporains nordistes, adeptes de formes libres telles la toccata ou la fantaisie. Mais Bach est aussi l'héritier de cette musique empreinte d'accents italianisants et français, soucieuse de la mélodie et n'excluant pas le style galant. Kei Koito apporte une touche délicate à cette musique heureuse. Elle restitue délicatement les formes en variations, leur conférant l'esprit de danse et de chanson. Son toucher est souple, vif et précis. Les chaconnes et passacailles de Pachelbel sont radieuses et d'une proximité rêveuse. Fischer est particulièrement bien servi, animé d'une joie toute retenue. Tous ces traits chargent cet enregistrement d'une émotion simple et accessible, loin de la sévérité luthérienne que notre imaginaire prête faussement aux précurseurs de Bach. L’orgue Hör (1736) de Wilfegg, aux anches admirablement timbrées, souligne cette joie discrète.
Malheureusement, cette approche délicate manque par instants d'élévation. Les grandes pièces telles les Toccate de Muffat ne rayonnent pas faute d'une registration suffisamment large et de contrastes entre les parties. Gustav Leonhardt dans son disque consacré aux orgues autrichiennes (Sony) offre une introduction souvent plus ample. Et l'auditeur conquis par la richesse de cette musique abordera les monographies de Muffat enregistrées par Jörg‑Andreas Bötticher (Pan Classics), de Froberger servi par Ben van Asperen (AEolus) ou encore de Pachelbel par Olivier Vernet (Ligia).
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