Texte paru dans: / Appeared in:
|
|
Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction ~ (Très approximatif) |
Analyste: Philippe Ramin
Virginia Black
s'est distinguée il y a une vingtaine d'années par quelques disques très
brillants au clavecin dont un récital Soler particulièrement haut en couleur
(CRD), mais c'est au piano moderne qu'elle aborde les six partitas. Une
démarche intéressante, qui la rapproche autant des pionniers des claviers
anciens que de la jeune génération capable d'enjamber allègrement les
frontières pour enrichir son inspiration de part et d'autre. L’apport du
clavecin se fait sentir dans la maîtrise du vocabulaire ornemental et
l'habileté à fusionner le détail dans la ligne. Le rapport entre verticalité
et discours linéaire est réalisé avec beaucoup d'évidence, le tout dans un
toucher plutôt élégant. Curieusement (si l'on pense à ses disques au
clavecin), un manque d'assise fragilise le discours et la mise en place des
pages virtuoses, le Capriccio par exemple, et les fugati de
manière générale. La comparaison de ce Prélude en ré majeur,
au souffle court, avec celui de Benjamin Grosvenor assez cruelle pour
l'aînée. On est touché par la grâce qui nimbe les allemandes, l'intériorité
lumineuse des sarabandes et, de manière générale, par la délicatesse du
propos, mais des racines manquent à ces jolis arbres. |
|
|
|
Cliquez l'un ou l'autre
bouton pour découvrir bien d'autres critiques de CD |