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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction ~ (Très approximatif) |
Analyste: Luca
Dupont‑Spirio Heureuse époque, où des musiciens parviennent encore, malgré la tourmente du disque, à sauver certains trésors de l'oubli. Premier opéra enregistré de Brescianello, Tisbe décline le vocabulaire du style italien selon une imagination aussi prodigue qu'affûtée. L’économie de la pastorale, où la concision du dialogue accélère le récit et sauve le livret de l'aridité, joue en faveur d'un lyrisme intuitif Le génie de la figure mélodique et de la carrure donne force d'évidence à un florilège d'airs aussi variés que constamment heureux à l'intérieur des modèles du genre. À cette partition foisonnante, l'engagement de Jörg Halubek apporte une poésie qui dépasse le seul raffinement du geste.
Sans se contraindre dans le morcellement du phrasé ou la manie du détail, le jeune chef insuffle à travers la sensualité du rythme et la richesse des dynamiques un mouvement intense, vivant. Au sein de l'ensemble, des timbres impeccables et une énergie présente à chaque motif manifestent dans ce montage de captations live le plaisir communicatif du jeu. Étant donné la ténuité de l'intrigue et des personnages, c'est sur les voix seules que repose la jouissance du drame. À cet égard, l'Alceste de Matteo Bellotto domine le quatuor avec une sonorité chaude donnant corps à chaque syllabe. La déclamation claire de Julius Pfeifer ouvre les vers de Pyrame à sa tendresse, tandis que Nina Bernsteiner manque de couleurs dans le rôle‑titre; de son côté, Flavio Ferri‑Benedetti incarne Licori avec verve mais peu de liberté technique.
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