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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction ~ (Très approximatif) |
Analyste: Roger-Claude Travers
Après une Stravaganza
op. 4 exaltante et une Cetra op.9 sereine, Rachel Podger remonte
aux sources du concerto vivaldien avec L’estro armonico, dont elle
nous offre la nouvelle référence. La concurrence ne manque pourtant pas
d’atouts. Le Café Zimmermann (pour les six concertos du Livre II) mettait
l’architecture à nu autour d’accents rugueux, sans atteindre la théâtralité
de L’Academia Bizantini de Dantone., aux traits parfois forcés. Les danses
bien comprises par le violon accrocheur de Biondi n’empêchent pas
l’interprétation de se noyer sous les artifices innombrables. Reste l’English
Concert de Trevor Pinnock et Simon Standage, son équilibre, son naturel –
deux vertus qui passent toujours l’épreuve du temps. Formidable leader
autant que soliste hors pair, Standage (aidé par les ingénieurs d’Archiv)
imprimait aux cordes une profondeur symphonique. Rachel Podger s’en tient à
un effectif plus réduit qui lui permet de libérer le dialogue. Avec Pinnock
et Stadage, les violons du tutti étaient les invités policés de l’English
Concert; ils donnent cette fois impulsion rythmique, swing, et élégance à
une matière vivante et malléable, attisée par une basse continue
protéiforme. Complices et attentifs dans leurs échanges, ce sont eux qui
mènent le bal. Il souffle sur cette version un vent d’audace juvénile, sans
académisme ni démesure. L‘équilibre rêvé entre … invention (estro) et
harmonie (armonico). |
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