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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction ~ (Très approximatif) |
Analyste:
Ivan A. Alexandre Droit venu de l'opéra mais déjà en route vers la future symphonie, l'art instrumental de notre « Lully latin » repose sur un orchestre sensationnel, alors l'un des plus illustres d'Europe. Orchestre auquel la compagnie hambourgeoise dirigée du violon par Jürgen Gross préfère l'ensemble de solistes. Cinq cordes sans contrebasse (polyphonie « française » à cinq voix restituée par le claveciniste du groupe, Jörg Jacobi), quatre bois dont un basson plein de tact, théorbe, clavier, percussion (superflue), voilà tout le monde. De cette économie résulte un concert plus agile que sensuel, plus concertant que dansant (gigue du Caprice n° 3, en quête de fréquences graves (ce n'est pas tout d'ignorer la contrebasse, encore faut‑il disposer de vraies basses de violon accordées sous le banal 415 ... ), plus impressionnant par son équilibre que par son imagination. Un style passe‑partout et une poésie minimale (trio du Caprice de Villers‑Cotterets sans mélancolie, quatuor du Caprice n° 3 sans extase) pourraient d'ailleurs nous chagriner. S'il n'est en rien, c'est que la précision le dispute ici à l'élégance, la délicatesse à la vivacité, la qualité (du programme) à la sûreté (du jeu, bien davantage que dans la toute jeune Simphonie du Marais). Des Soupers pour la table de Monsieur Jourdain plutôt que pour celle de Louis XIV, peut‑être, non moins appétissants toutefois.
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