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Diapason # 634 (04/2015)
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BIS
BIS2103




Code-barres / Barcode : 7318599921037

Appréciation d'ensemble:

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Analyste: Roger‑Claude Travers

Dès les premiers chants d'oiseaux, joyeux et naturels, qui saluent l'arrivée du Printemps, l’Australian Chamber Orchestra révèle ses penchants épicuriens. Dans sa très classique lecture de l'édition d’Amsterdam, il cultive la simplicité poétique, servie par une dynamique bien en place et un violon soliste agréable et détendu. Les temps forts de ces Saisons aux antipodes tiennent précisément dans l'équilibre climatique. Le brave chien et la zampogna (musette) n'agressent pas, les insectes estivaux agacent juste ce u'il faut le petit pâtre, prêt à subir l'assaut de vents tempétueux ayant belle allure. La caccia (chasse) croque un équipage plein de majesté. Plus l'hallali se précise, plus le tempo des tutti s'accélère : bons coups de fusils, affolement de la « bête » bien décrit. L’entrée de l’Hiver, figée par le givre des harmoniques sur les violons joués al ponticello, exprime une sensation de désolation glacée joliment descriptive.

 

Ce théâtre discret, pour convaincre tout à fait, nécessiterait un soupçon d'irrévérence. Surtout la danse des villageois à L’Automne, qui manque ici de truculence. Et quel fade ivrogne, trop distingué pour laisser croire au litron qu'il a bu. Pour goûter pleinement les sonorités du « Carolus », le Guarnieri del Gesù de 1743 joué par Richard Tognetti, il faut saisir, dans le copieux récital, deux moments d'exception : le Largo dénudé et sensible du RV 226 (un des rares concertos encore inédits) et surtout le Grave du RV 562, avec sa ligne soliste alambiquée conçue Per la Solennità di San Lorenzo.

 

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