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Outil de traduction ~ (Très approximatif) |
Analyste: Jean‑Michel Molkhou Encore mal connue en France, Antje Weithaas s'est pourtant distinguée depuis de nombreuses années comme soliste, chambriste notamment au sein de l'excellent Quatuor Arcanto ‑ et pédagogue, remarquable partout. Ce premier disque est particulièrement original car c'est la première fois qu'une artiste met en miroir de façon aussi radicale les deux cycles pour violon solo. Adoptant une sonorité et une articulation baroque dans Bach, elle accentue volontairement le contraste entre ces deux monuments du répertoire pour violon seul, distants de deux siècles, tout en soulignant leurs similitudes profondes. Son interprétation de la Sonate BVW 1001 comme de la Partita BWV 1004 s'avère intensément réfléchie. Une lisibilité magistrale se conjugue au souffle propre aux grandes visions (Fugue en sol mineur). Les nuances sensibles et l'usage parcimonieux du vibrato parent la Sicilienne d'une poésie originale, le presto final démontrant une maîtrise de premier ordre.
Dans la Corrente de Ia Partita en ré mineur, le discours enjoué s’enrichit d'intentions très variées, puis l'archet aérien élance la Gigue. La Chaconne, clef de voûte de l'édifice, est un sommet d'élégance et de naturel. En soutenant la ligne de chant à l'égal des plus grands, Antje Weithaas tient l'auditeur en haleine avec une imagination exceptionnelle.
Dans les deux
premières sonates d'Ysaÿe, un violon de Stefan Peter Greiner, illustre
luthier contemporain, dévoile une richesse de timbres et une puissance
magistrales rendues par une prise de son d'une grande pureté. Dans la
seconde sonate, explicitement hantée par l'ombre de Bach via une citation de
la Partita en mi majeur (Obsession), Weithaas passe de
l'évocation mélancolique de la vielle à roue dans la Danse des ombres
à l'extrême exaltation dans les Furies. Quelle palette de style, de
caractères, de timbres tout au long de l'album ! |
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