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Appréciation d'ensemble: (2/5) |
Outil de traduction ~ (Très approximatif) |
Analyste: Philippe
Venturini La durée indique que Vincent Dumestre a étoffé la partition originale : des pages de Purcell et de Locke ont en effet été ajoutées comme l'explique le chef dans sa note d'introduction. Et d'ajouter que « les interludes instrumentaux sont l'espace privilégié dans lequel se déploie un monde de créatures fantastiques, projection mentale des protagonistes ou allégorie des personnages chantés par le choeur ». Cécile Roussat et Julien Lubek affirment en effet avoir choisi « l'esthétique [ ...[ d'un univers à la fois onirique, ludique et faussement naïf » symbolisé par un cadre marin dans lequel évoluent acrobates et danseurs.
Cette fausse (?) naïveté se lit dans des costumes d'inspiration orientale et des décors façon carton pâte. Didon attend ainsi sur son rocher comme la sirène de Copenhague ou Andromède, la magicienne devient une pieuvre géante que survole des poissons trapézistes. Selon son humeur, on considérera cette production avec une bienveillance tiède ou un rire agacé. Si la disparition de Didon dans les flots peut faire illusion, l'essentiel du spectacle se réduit à une succession d'images bon marché qui gomment les enjeux dramatiques la psychologie des personnages. La captation et le montage, tellement brouillons et peu favorables aux chanteurs (ces gros plans sur des visages crispés par l'effort) ne font qu'accentuer cette impression.
Là Didon de Vivica Genaux, encombrée d'un vibrato incontrôlable, n'y perd pas grand‑chose. Par contre, l'Enée noble d'Henk Neven, la tendre Belinda d'Ana Quintans, la magicienne inquiétante de Marc Mauillon, le Choeur Accentus, le Poème Harmonique et la direction attentive de Vincent Dumestre méritaient mieux.
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